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Les étudiants (3) – La stimulation artificielle

5 Janvier 2012 , Rédigé par profignoble Publié dans #Les étudiants

Bonjour à tous,

 

Dans la série inaugurée il y a quelques temps déjà (Cf. Les étudiants (1) – La prostitution estudiantine), je souhaiterais vous éclairer de nouveau sur un phénomène que les médias traitant avec un parti pris insupportable : la consommation, par les étudiants, de substances permettant d’améliorer leur réussite scolaire.

 

Posons le problème dans des termes clairs. L’Excellence est l’objectif naturel de l’existence humaine. Or, dans nos contrées, l’éducation nationale est gangrenée de paresseux privilégiés dont l’énergie est dépensée en pure perte dans le maintien d’un système crypto-soviétique. Nos jeunes sont ainsi mal, très mal préparés aux exigences des entreprises. Nous faisons ce que nous pouvons à l’Université, mais compte tenu de nos moyens et de la médiocrité ambiante, nous ne pouvons pas changer le plomb en or. Par conséquent, il ne reste qu’une seule voie possible : travailler plus. L’étudiant courageux, souvent illuminé par l’enseignement prosélyte de notre PCQE, décide de se prendre lui-même en main et de se plonger, enfin, dans la quête de toute une vie : à la recherche de l’Excellence perdue.

 

Ainsi, nous ne pouvons que louer la volonté de prolonger une longue semaine par quelques stimulants : tabac, café, boissons énergétiques, médicaments adéquats. Il s’agit ni plus ni moins que de rattraper en quelques mois les années de déficit causées par une éducation indigente. Quoi de plus beau qu’un étudiant perpétuellement éveillé, concentré, à la mémoire vive et à l’obéissance prompte ! J’encourage mes chères doctorantes à recourir à de telles stimulations qui, pour artificielles qu’elles soient, produisent des effets bien réels : autrement, pourraient-elles m’écrire autant d’articles ? D’autant que mes relations me permettent d’obtenir des cartons de médicaments dégriffés que je leur revends au prix du marché, leur garantissant un accès aisé aux substances les plus actives (i.e. sans ordonnance). Au passage, admirez l’esprit d’entreprise affûté qui m’a permis de devenir, en quelques années, malgré l'arrestation de quelques étudiants qui m’assistent bénévolement dans la distribution et le recouvrement, le fournisseur officiel d’une demi-douzaine de facultés.

 

J’entends déjà les critiques de ceux qui ne méritent pas d’être nommés ici : phénomènes de dépendance, états dépressifs, conduites agressives, etc. Bref, « les symptômes de la négation du rythme propre à l’être humain, broyé dans la course à la performance et les mécanismes d’évaluation omniprésents » (SIC). Cela se passe de commentaires.

 

Soyons parfaitement clairs : seuls les médiocres et faibles laissent leur volonté se faire manipuler par ces substances. La seule addiction qui mérite d’être évoquée est celle de l’Excellence. Plutôt que d’investir dans des tests anti-dopage (vous noterez le contresens notable qui consiste à assimiler l'intellectuel à un vulgaire sportif), les institutions feraient mieux de militer pour un désengagement de l’Etat dans le contrôle de ces substances. L’ingérence est incompréhensible lorsqu’elle entrave la sélection naturelle et favorise la débilité.

 

Je serai sans doute amené à vous parler de la consommation d’alcool dans un post ultérieur. Là encore, en stigmatisant le jeune adepte de binge drinking (la consommation d’au moins 6 verres de façon quasi-simultanée), les journalistes abusent la population. Mes récents travaux sur les rites de passage sauront éclairer les bienfaits de ces pratiques sympathiques et conviviales sur le sentiment d’appartenance à une communauté virile, toute de force et d’émulation, qui a le bon goût de faciliter l’exclusion des souffreteux.

 

Le génie est un fardeau pour qui en est doté tant la masse est ignare

 

Le professeur ignoble.

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