Une vision scientifique du monde qui nous entoure (3) – L'humour

Bonjour à tous,

Je croisais il y a quelques jours un collègue gauchiste, le Professeur Contestataire. Il était en grande conversation avec une collègue professeure, Madame Aimable. Soit dit en passant, une femme professeure, on aura vraiment tout vu ! La sélection drastique du corps n'est plus ce qu'elle était ! Et j'ai surpris ces propos à mon endroit : ce blog serait comique tellement mon ego y serait hypertrophié et les situations caricaturales !

Je voudrais profiter de l'occasion pour m'exprimer sur ce sujet avec un regard de scientifique. A l'occasion des repas du PCQE (Cf. L’organisation du département (1) – Diriger un département), on a souvent loué mon esprit trublion. Répétant les meilleurs blagues des Grosses Têtes, je ne manque pas de faire rire à gorge déployée l'assistance, surtout avec les farces de Guy Montagné, notamment celles sur la grosse Lulu... Je pense donc être bien placé pour déceler l'humour où qu'il soit.

Il y a donc deux catégories de blagues : les premières sont celles que je fais et qui sont très drôles. Le reste de l'humour (comme les plaisanteries de Monsieur Contestataire et Madame Aimable) est plat, sans relief, vulgaire et sans aucune subtilité. De même, il y a deux types de public : ceux qui rigolent à mes blagues et qui ont de l'humour, et les autres, tristes sires, sans aucun sens de la dérision.

Illustrons notre propos. Mes plaisanteries sur le fessier de mes doctorantes (Cf. L'encadrement doctoral (3) – Le prétendu harcèlement sexuel) sont fines et subtiles, de bonne tradition française. Ne pas y rire est une preuve de manque d'intégration que je ne manque pas de dénoncer à la police à l'occasion (Cf. Les mouvements universitaires et la bonne morale). Les autres (celles me concernant) ne sont pas drôles. Elles sont teintées de méchanceté. Cet humour est désacralisateur, blessant, déplacé et vulgaire, et pour tout dire, à la limite de la légalité. Je sais bien que cet humour est aujourd'hui en vogue et, heureusement, un grand penseur contemporain comme Alain Finkelkraut, a su le dénoncer il y a quelques années.

Pour parer à ces critiques, je propose un système original. Ayant un sens de l'humour reconnu, toute blague devra désormais passer par un système de double évaluation anonyme, étant admis que je suis le seul capable de définir les réviseurs. De la sorte, le niveau de l'humour ne pourra que s'améliorer !

L'humour est un fardeau pour qui en est doté tant la masse est grossière.

Le professeur ignoble