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Les mouvements universitaires et la bonne morale

22 Octobre 2011 , Rédigé par profignoble Publié dans #Divers

Bonjour à tous,

 

Je voudrais aborder un sujet malheureusement récurrent dans le monde universitaire, celui des mouvements universitaires. Comme chacun le sait, ces mouvements sont une triste spécificité française, qui nous ridiculise bien souvent quand un éminent collègue étranger vient dans notre pays. Il nous faut alors leur expliquer la logique de revendications désordonnées qui ne sont souvent que prétexte à manquer les cours. Les enseignements, surtout ceux que je dispense, demandant un investissement intellectuel certain, les étudiants paresseux s’engouffrent dans la brèche, ce qui ne peut que compromettre leur avenir. Mais en ont-ils seulement conscience ?

 

Le lecteur de ce blog aura compris mon hostilité à ces pratiques discutables. Il en résulte un comportement qui vise à sanctionner durement les étudiants qui sapent le bon fonctionnement universitaire. Déjà, en mai 1968, jeune étudiant, je n’hésitais pas à me faire passer pour contestataire auprès de mes camarades (quel affreux mot !). Je disposais ainsi des noms des meneurs, et le soir tard, je rencontrais dans des rues obscures des représentants policiers pour leur donner ces précieuses informations. A regret, il me fallait faire de même avec certains enseignants qui outrepassaient leurs fonctions pour inciter les étudiants à amplifier le mouvement…

 

Au cours de mes années de doctorat, dans les années 1970, ce travail d’infiltration me permit de mettre à jour de nombreux comportements déviants que je ne manquais pas de rapporter fidèlement à mon directeur de thèse. Celui-ci sût alors faire passer les informations à ces collègues ; cela leur évita de se tromper lors des recrutements (et notamment du mien), la totalité de mes confrères doctorants m’ayant confessé des vices privés (la bonne morale m’empêche de les nommer) ou des opinions si scandaleuses (le gauchisme était alors devenu une forme de norme) que leur embauche, contraire aux bonnes mœurs, devenait inenvisageable. C’est évidemment triste pour eux, mais c’est à ce seul prix que l’excellence et la probité peuvent se maintenir dans le milieu universitaire.

 

Aujourd’hui encore, je persiste à veiller attentivement sur la bonne moralité des étudiants. Ainsi, en période de grève, je n’hésite pas à noter absent ceux qui n’assistent pas aux cours, ce qui permet d’envoyer aux rattrapages des étudiants grévistes. Mais, aujourd’hui, les formes de contestation sont sournoises et peuvent passer aux travers de questions apparemment anodines. Ainsi, des étudiants, se croyant intelligents, viennent s’interroger sur l’utilité des plans sociaux ou d’autres parlent de l’environnement (pourquoi pas le social tant qu’on y est ?) comme d’une dimension à intégrer aux décisions des entreprises. Face à de telles questions, je n’hésite pas à relever les noms, à les indiquer à la police (où j’ai gardé de bonnes relations) et à leur infliger des 0 de participation (ou des points négatifs).

 

Le génie est un fardeau pour qui en est doté tant la masse est ignare.

 

Le professeur ignoble

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