Les publications (1) – Des comportements prédateurs des revues américaines

Bonjour à tous,

Je voudrais aujourd’hui aborder la question des publications. Elles sont aujourd’hui au centre de notre milieu académique et les classements des revues constituent un guide. Les membres du Premier Cercle de la Quête de l’Excellence (L’organisation du département (1) – Diriger un département) savent évidemment qu’il faut consulter en priorité mon classement que je vous avais dévoilé à Noël (Evaluer (1) – Mon ranking personnel). Mais, que voulez-vous ? Tout le monde ne peut pas être dans l’excellence.

J’ouvrais l’autre jour une revue nord-américaine classée A* et quelle ne fut pas ma surprise ? Un article abordait la question de l’éthique en finance, sujet dont vous savez, chers lecteurs, que je suis un grand spécialiste (Les bons conseils du Professeur Ignoble (1) – De l'art de savoir signer un email). Et, me précipitant sur la bibliographie, je m’aperçois qu’aucun de mes nombreux travaux n’est cité. Je sais bien que ma réputation n’est plus à faire, mais tout de même, le mépris américain pour l’excellence à la française m’a choqué.

Je n’ai pas manqué d’en informer mes doctorantes et mes collègues qui ont manifesté leur réprobation. J’ai appris à cette occasion qu’un jeune collègue maître de conférences avait un papier en révision mineure qui allait bientôt y être publié. Je lui ai fait comprendre que pour corriger l’injustice qui m’était faite, il pourrait ajouter mon nom comme deuxième auteur ainsi que citer certains de mes travaux. Bizarrement, il m’a semblé moins solidaire de ma situation, mais a fini par céder quand je lui ai expliqué que son service d’enseignement pourrait se dégrader l’an prochain. Les jeunes ont vraiment perdu aujourd’hui toute forme de solidarité et de révolte face aux vraies injustices de la vie !

Le génie est un fardeau pour qui en est doté tant la masse est ignare.

Le professeur ignoble